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restaurationtableau2016Après plusieurs mois de restauration, le tableau de La Crucifixion, vient d’être reposé dans le chœur de l’église paroissiale de la commune de Saint-Antoine, maître d’ouvrage de l’opération avec l’appui technique et financier du Conseil départemental et de la paroisse. 

La restauration de l’œuvre fut confiée au printemps 2016 au restaurateur Bruno Tilmant-d’Auxy-Tatischeff pour la toile et Anaïs Gailhbaud pour le cadre. Les deux restaurateurs ont pu traiter les bois et redonner vie à la dorure originelle du cadre, refixer la couche picturale qui s’écaillait et doter la toile d’un châssis car suite à une campagne de restauration dans les années 1970-1980, le tableau avait été vissé directement contre le mur.

Le tableau est une huile sur toile (H. 181cm ; Long. 146 cm) et son cadre est en bois doré. Il n’est pas signé et date probablement du 2ème quart du XIXè siècle. La scène représente la crucifixion de Jésus sur le mont Golgotha avec à sa gauche, vêtue de bleu (couleur mariale), la Vierge Marie et à droite en rouge saint Jean au visage jeune et aux traits fins. Au fond, la ville de Jérusalem et sur la croix « IESUS NAZAREN(Th) REX IUDAEORUM », Jésus le nazaréen, roi des Juifs, souvent abrégé par I.N.R.I. sur les Christ en croix.

avantrestaurationtableau apresrestaurationtableau

 

Enquête non résolue sur l’histoire de l’œuvre : 

L’église de Saint-Antoine fut abandonnée peu après la Révolution, la toiture s’effondra et la nef fut utilisée comme parc à bétail les jours de foire. L’ordonnance royale de 1829 mit fin à cette situation et des réparations furent entreprises. Le mobilier de l’église date pour la plupart de l’époque de remise en fonction de l’église. Le tableau est signalé dans l’Inventaire de Fabrique –ou la liste établie par les représentants de l’Etat et du Clergé - réalisé en 1906 au moment de la séparation des Eglises et de l’Etat. Il est donc possible que le tableau ait été réalisé entre 1829 et 1906 par un artiste local. Brigitte Mezard, ancienne CAOA du Cantal attribuait cette toile à la dynastie des Fabry (famille de peintres actifs du XVIIème au début XIXème siècle dans le secteur d’Aurillac, du Carladès, de la Chataigneraie et de l’Aveyron). La toile pourrait cependant aussi provenir d’un retable qui existait auparavant dans l’église ?

 

Guilaine PONS et Véronique BREUIL-MARTINEZ

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