Un livre terrier, ou terrier, est un registre contenant des biens fonciers, les droits et conditions des personnes, ainsi que les redevances et obligations auxquelles elles sont soumises.
Ce type de document donne une photographie, à une date précise, des habitants d'une seigneurie, avec la consistance, le nom (microtoponymes) et la localisation (avec les confronts) exacts des biens qu'ils exploitent ; pour chaque tenancier sont détaillées les redevances féodales en argent, froment, seigle, avoine, gélines et boades (jours de corvées avec une paire de bœufs). Au chercheur d'aujourd'hui, ce document tient lieu à la fois de liste de recensement, de matrice cadastrale et d'état de l'agriculture.
Tristan du Greilh, seigneur de la Volpilhère, possédait divers biens dans les paroisses de Cézens, Pierrefort, Paulhenc et Oradour. Il décide de mettre au clair ses biens et ses droits, et confie à Hugues Alanche, notaire dans la baronnie de Pierrefort, la rédaction du terrier, dont la confection s'étend du 6 juin 1553 au 29 octobre 1555. Ce registre comporte 160 feuillets, soit 320 pages, comportant 73 reconnaissances de 2 à 6 pages chacune.
Pour l'acquisition de ce précieux document (3025 euros), acheté à un marchand du Gard, le Conseil général (Archives départementales) a bénéficié de l'aide financière de l'association APROGEMERE (Association pour la promotion de la généalogie et la mémoire régionale), à hauteur de 800 euros. L'association, partenaire des Archives départementales pour la numérisation des minutes anciennes des notaires, a puisé dans le reliquat de la somme collectée au printemps 2012 auprès de ses adhérents pour l'acquisition du fonds Chevalier (de Salers) ; cette opération en faveur du patrimoine écrit cantalien avait été alors baptisée "Archivothon".
Ce document, vieux de 450 ans, est désormais consultable par tous aux Archives départementales du Cantal sous la cote 1 J 945.
Voir les armoiries de la famille de Greilh de la Volpilhère
