Nouveau venu dans l’industrie culturelle, le cinéma sud-coréen est très créatif. C’est aussi l’un des rares à concurrencer sur son propre sol le cinéma américain. Diverses écoles cohabitent : des films classiques, fondés sur les traditions et la culture coréenne (Im Kwon-taek), et depuis une dizaine d'années, une nouvelle vague de jeunes réalisateurs, plus ancrés dans le monde moderne.
A la fin des années 50, afin de se libérer des traumatismes dus à la guerre et à la partition des deux Corée, de jeunes réalisateurs, s’inspirant du cinéma occidental, vont passer par les films de genre. Déjà se manifestaient des réalisateurs comme Park Chan-wook, qui est aujourd'hui considéré comme une vraie star dans son pays.
L’essor économique de la fin du 20ème siècle va être marqué par l’arrivée de grands groupes industriels tel Hyundai, Daewoo ou Samsung dans le financement du cinéma, alors que parallèlement l’état coréen se dotait d’une structure propre : le KOFIC (Korean Film Council) destiné à promouvoir le cinéma national. Organisation et financement vont « booster » la création cinématographique sud-coréenne, le public allait suivre. Aujourd’hui, on note chaque année plusieurs grands films sélectionnés par les divers festivals internationaux.
Non sans flatter une certaine violence urbaine, voire un certain goût pour le « gore », ce cinéma est aussi capable de poésie et de subtiles descriptions psychologiques. Vu d’ici, c’est en tout cas le meilleur moyen de découvrir l’état d’esprit, la mentalité, les peurs, les chagrins et les amours à l’autre bout du monde.
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