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WhatsApp Image 2024 01 09 at 14.43.05 5Considéré comme l’une des plus belles œuvres cantaliennes, le buste reliquaire de saint Césaire est à nouveau exposé dans la chapelle éponyme de l’église paroissiale de Maurs (Monument historique datant du XIIe siècle).

Après des semaines d’absence et restauration, il a trouvé sa place dans une nouvelle vitrine réalisée par la commune dans le cadre du récent appel à projets lancé par le Conseil départemental du Cantal sur la Valorisation du patrimoine mobilier départemental.

 

Une œuvre unique

Il s’agit d’une statue en bois représentant l’évêque à demi-corps en position frontale, en partie recouverte de plaques d’argent et de cuivre doré, repoussé, ciselé, ornés de cabochons de pierres semi-précieuses, d’émaux, de filigrane et de verre. Les ornements liturgiques de l’évêque sont traités en orfèvrerie alors que la tête et les mains sont en bois polychrome.

Une logette à reliques a été aménagée au milieu de la poitrine probablement en 1272. Elle est fermée par une petite porte avec au revers l’inscription : Hic est caput sci Cesarii arelateusis epi. Indiquant qu’ici se trouve le chef de saint Césaire d’Arles et en effet, la radiographie effectuée lors de son passage au Louvre en 2012 laisse apparaitre un crâne humain enfermé dans le corps du buste.

Saint Césaire présente des similitudes techniques et stylistiques avec le buste de saint Baudime (Saint-Nectaire, Puy de Dôme), la Vierge à l’Enfant d’Orcival (Puy de Dôme) et la statue reliquaire de saint Pierre de Bredons (Albepierre-Bredons, Cantal).

L’arrivée de la relique à Maurs doit probablement être mise en rapport avec le pillage du monastère au IXe siècle à Arles par les Sarrasins et une mise à l’abri provisoire des reliques ou bien avec la restauration de 883.

 

Qui est saint Césaire d’Arles ?

*d’après le texte de Jannic Durand, conservateur général au département des Objets d’art au Louvre pour l’exposition de 2012
Né près de Chalon-sur-Saône en 470, Césaire appartient à l’aristocratie gallo-romaine d’où sont issus la plupart des évêques de cette période. À dix-huit ans, il décide d’embrasser la vie religieuse auprès de l’évêque d’Autun puis est élu évêque d’Arles en 502 où il siège jusqu’à sa mort, en 542. Grand prédicateur, auteur de plus de deux cents sermons, il est aussi l’auteur de la première règle monastique destinée à une communauté de femmes. Ses reliques offrent quelques-uns des plus anciens témoins subsistants de l’art chrétien en France, à la charnière entre Antiquité et Moyen Âge.

À sa mort, il est enseveli au monastère Saint-Jean, futur monastère Saint-Césaire. Ruinés par les raids des Sarrasins, le monastère et le tombeau sont restaurés en 883. Les reliques sont ensuite rassemblées à l’intérieur d’un sarcophage d’enfant du IVe siècle en remploi, placé derrière le maître-autel de l’église abbatiale Saint-Blaise. 

 

 

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