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rsidence_dauteurTémoignage de deux habitants du village de Mourjou sur la résidence d’auteur de Barbara Martinez (de mai à juillet 2009)

 

Quand nous avons entendu parler d’une résidence d’auteur, nous avons d’abord pensé à l’auteur qui réside à Mourjou depuis plusieurs années déjà. D’origine écossaise, journaliste, sociologue, il a su "croquer" la vie du pays, participer à la gestion de la Maison de la Châtaigne (éco-musée implanté dans le village)... et écrire. Mais nous savions peu de choses sur lui-même.

Une illustratrice annoncée, pour une courte durée et sur le thème du châtaignier, cela risquait d’être encore autre chose !
Pour nous, nouveaux retraités résidant à temps plein à Mourjou après trente ans de carrière professionnelle à Toulouse, nous sommes à l’affût de tout ce qui se fait sur la commune et avons l’intention d’apporter une éventuelle contribution. Face à cette annonce, ce furent des interrogations diverses : quel âge ? pourquoi Mourjou a été choisi ? Y aura-t-il un lien avec les habitants ?

 

Maison de la Châtaigne à Mourjou © Office de tourisme de la châtaigneraie CantalienneComme nous étions déjà impliqués dans l’accompagnement d’une stagiaire sur la Maison de la Châtaigne, nous avons été confrontés à un problème de logement : l’illustratrice et la stagiaire étaient en concurrence sur un logement de la Mairie ! Malgré beaucoup de mètres carrés inoccupés dans le village, il n’était pas évident de trouver un logement temporaire adapté pour ces deux personnes. Une solution a finalement été trouvée et l’illustratrice a pu bénéficier du logement-mairie et accessoirement de notre prêt de mobilier.

Une fois arrivée, nous n’avons plus parlé d’auteur ou d’illustratrice mais de... Barbara !

Dès le premier jour et les premières heures, elle a su être présente dans le village. On l’a vue d’abord avec sa maman, mais elle n’avait rien « d’une petite fille à sa maman », car elle respirait une forte maturité. Et son approche des personnes, et son accent du midi, et son sourire, ont largement contribué à ce qu’elle soit tout de suite adoptée par les quelques habitants du petit bourg. Barbara était devenue synonyme de convivialité. Quand elle avait des visites, notamment "son" ami, le partage s’élargissait tout simplement.
Ainsi, tout au long de son séjour, nous l’avons trouvée disponible pour une invitation, une dégustation, ou encore la rentrée de nos deux chèvres...
Invitée à notre table ou dans la moindre discussion, nous avons sentie Barbara très douée pour des échanges intimes et profonds sur ce qui fait l’essentiel de la vie de chacun, la sienne et celle des interlocuteurs.

Cette vision du monde et des gens est en rapport avec son travail que nous avons nettement mieux compris. Nous avons été époustouflés par ce qu’elle a fait avec les enfants des villages environnants. Les journaux locaux "ont bien joué le jeu" de relater cette activité. Et les oeuvres des enfants exposées à plusieurs occasions ont attiré une incontestable admiration.

Un coup de crayon que nous avons trouvé formidable avec l’art de faire participer enfants et adultes. L’art d’inventer également : sur des supports aussi originaux qu’une petite cuillère rouillée trouvée dans le cimetière !

Très impliquée dans le pays, elle a su nous dire avec optimisme qu’il y avait un fort potentiel sur Mourjou. Elle y a contribué en signalant un réseau de relations (médiathèque, artistes pour le projet d’aménagement d’un sentier et d’un espace ludique à la Maison de la Châtaigne, une illustratrice à Aurillac, une céramiste...)  
Elle a fait des suggestions peu onéreuses : concours de lettres à Colette sur le canton; un épouvantail dans le jardin de la Colette...
Elle a prévue une suite à ce séjour et nous a donné envie de la revoir à la prochaine Foire de la Châtaigne, de tenir en main le futur livre sur le châtaignier, de voir ses autres créations.

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Son travail s’est terminé par une super fête avec implication des enfants, de la chorale, du "groupe patois", du conseil municipal et des agriculteurs, d’une potière céramiste...
Là, on a ressenti combien Barbara était capable de créer une harmonie entre les gens : 

  • certains «ne sortaient pas» et sont pourtant venus à cette fête ;
  • d’autres abandonnent les critiques systématiques pour voir le bon côté de leurs voisins ;
  • les enfants étaient heureux et fiers...


En conclusion, nous avons été marqués par trois aspects du séjour de Barbara Martinez à Mourjou (ah, qu’il est bon de) :

  • croire en la jeunesse ;
  • créer une harmonie entre les gens ;
  • vivre paisiblement

Juliette & Joseph Labrunie 

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