Taillé dans un cristal de roche, le petit lion daté du 10e ou 11e siècle est classé au titre des monuments historiques. Rapporté par Guillaume II de Murat lors la troisième croisade, cette œuvre fatimide a rassemblé toute l’attention d’Elise Morero, archéologue de l’université d’Oxford, de la directrice du Musée de Haute-Auvergne et des conservatrices des antiquités et objets d’arts du Cantal (CAOA).
Élise Morero, chercheuse au Khalili Research Centre de l’Université d’Oxford étudie la production d’objets en cristal de roche du califat fatimide. Seuls 500 objets de ce type et de cette époque sont parvenus jusqu’à nous. Le projet pluridisciplinaire tente de définir et identifier les différents ateliers d’artistes du sud de la méditerranée à l’origine de ce corpus. Les traces laissées par les outils de taille, de polissage et autres outils de façonnage sont étudiés grâce à une observation microscopique poussée et à la réalisation de moulages des zones sculptées. L’école centrale de Lyon est associée à ce projet et plus spécialement les chercheurs en archéo-tribologie.
Photographié au microscope, moulé, le lion fatimide, provenant de église de Bredons, conservé au Musée de Haute-Auvergne, participe ainsi à la redécouverte et à la compréhension des techniques lapidaires du Moyen-Age en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
En savoir plus :
- Le lion fatimide sur le site pop.culture.gouv.fr
- Le projet de recherche (page en anglais)
- Du cristal de Madagascar
- Flacon zoomorphe et fatimide