La promesse de l'aube
« La promesse de l’aube » (illustrée par Joann Sfar)
Futuropolis/Gallimard, 2014.
« Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu’à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu’une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances ». Allongé sur un rocher d’une plage de Big Sur, entre Carmel et San Simeon en Californie, face à l’océan Pacifique, Romain Gary se remémore l’amour jaloux et exalté que lui portait sa mère, décédée il y a plus de 15 ans. La littérature offre de nombreux ouvrages traitant de l’amour (ou l’absence d’amour : Folcoche chez Bazin ou Mme Lepic chez Renard !) maternel. Que l’on songe au « livre de ma mère » d’Albert Cohen, ou au « Sido » de Colette. « La promesse de l’aube » de Romain Gary est l’un des plus beaux, et sans doute le livre le plus abouti de son auteur.